C'EST QUOI TOUT ÇA – N°2

'L’assurance-vie, c’est une assurance ou c’est une épargne ?”

L’assurance-vie est, dans la plupart des contrats commercialisés, un contrat mixte c’est à dire qu’il a des effets tant si le souscripteur est encore en vie à la date d’échéance du contrat (assurance en cas de vie), qu’en cas de décès du souscripteur (assurance en cas de décès). En ce sens, c’est un produit d’épargne (en cas de vie), qu’une prévoyance pour les bénéficiaires (en cas de décès). 

"Avec une assurance-vie, je ne perdrai pas mon argent”

C’est possible mais non garanti car cela dépend du support choisi. L’assurance-vie est, en règle générale, soumise aux évolutions du marché.

Pour le comprendre, il faut savoir qu’il existe deux principaux supports : les fonds en euros et les unités de compte. Les fonds en euros sont un support sécurisé où l’assureur-vie garantit totalement ou partiellement le capital investi (rendement limité). Les unités de compte (UC) sont, a contrario, soumis aux évolutions du marché et le capital investi fluctue à la hausse (performance) comme à la baisse (une perte totale théorique en capital).

La plupart des contrats actuels sont multisupports où le souscripteur fait un choix de répartition en fonction de son profil de risque et des possibilités offertes par le contrat.

“Avec l’assurance-vie, mon argent est bloqué pendant des années donc mon épargne n’est pas liquide”

Idée reçue classique car le contrat d’assurance-vie constitue une épargne toujours disponible ! Le capital racheté n’est jamais fiscalisé, seuls les gains générés par le capital versé le sont.

“Pourquoi dit-on, alors, qu’il faut faire une assurance-vie sur du long terme ? D’ailleurs, on m’a dit qu’il ne fallait pas y toucher avant 8 ans”.

Il y a deux raisons distinctes.

A la première question, la réponse est qu’une vision à moyen/long terme est préférable pour une épargne en assurance-vie car cet horizon de placement permet de lisser les évolutions du marché (partie en UC). En théorie, plus la durée de placement est longue, moins le capital est soumis au risque de pertes.

A la seconde question, la réponse est purement fiscale. La durée de 8 ans est celle à partir de laquelle les gains générés par le contrat d’assurance-vie sont moins fiscalisés. Entre autres, à compter de 8 ans, l’antériorité fiscale du contrat permet de bénéficier d’un abattement de 4600 euros (9200 euros en couple) par an pour le retrait des intérêts.

“Je ne vois pas bien la différence avec le contrat de capitalisation du coup ?”

C’est une bonne nouvelle, c’est à dire que vous avez une bonne connaissance financière ! Pour rappel (pour les autres), le contrat de capitalisation est un produit financier permettant de capitaliser sur les supports identiques à l’assurance-vie (fonds en euros, unités de compte) avec une fiscalité quasiment identique.

La principale différence entre ces contrats se situe lors de la succession du souscripteur. Le contrat de capitalisation entre dans l’actif successoral (transmission aux héritiers) et peut faire l’objet d’une donation.

Le contrat d’assurance-vie ne rentre pas dans l’actif successoral pour le capital tiré de primes versées avant les 70 ans du souscripteur et ce n’est que pour le capital au-delà de 152 500 euros qui sera imposé (CGI, Art. 990 I).

Après les 70 ans, le capital tiré des primes versées intègre l’actif successoral après un abattement de 30 500 euros (CGI, Art. 757 B).

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